Steve Lucas

Steve Lucas

Finaliste, 2003

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Vern Thiessen

Vern Thiessen

Finaliste, 2005

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Biographie

Vern Thiessen est l'un des dramaturges canadiens les plus joués. Ses pièces ont été jouées au Canada, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Asie, et ont été traduites en cinq langues. Ses œuvres comprennent Of Human Bondage, Vimy, Einstein’s Gift (lauréat des GG) Lenin’s Embalmers (finaliste des GG) Apple, et Shakespeare’s WillIl a été produit cinq fois à l'extérieur de Broadway. Vern a reçu de nombreux prix, notamment les prix Dora et Sterling pour une nouvelle pièce exceptionnelle, le Carol Bolt Award, le Gwen Pharis Ringwood Award, le City of Edmonton Arts Achievement Award, le University of Alberta Alumni Award of Excellence, le Canadian Jewish Playwriting Competition et le Prix littéraire du Gouverneur général pour le théâtre, la plus haute distinction accordée à un dramaturge au Canada. Vern est titulaire d'une licence de l'université de Winnipeg et d'une maîtrise de l'université d'Alberta. Il a été président de la Playwrights Guild of Canada et de la Writers Guild of Alberta. Pendant six ans, il a été directeur artistique du Workshop West Playwrights Theatre, l'une des principales compagnies de nouvelles pièces au Canada.

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Wajdi Mouawad

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Finaliste, 2005

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Ken MacDonald

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Finaliste, 2003, 2009

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Ron Jenkins

Ron Jenkins

Finaliste, 2007, 2010

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Jasmine Dubé

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Finaliste, 2011

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Robert Chafe

Robert Chafe

Finaliste, 2011

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Marcus Youssef

Marcus Youssef

Lauréat, 2017

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2017 Lauréat

« Le Prix Siminovitch a une grande importance pour moi et – si je puis dire – pour la communauté théâtrale, à l’échelle de notre pays énormément petit. C’est un engagement extraordinaire envers le théâtre canadien et les artistes de théâtre. Il n’y a tout simplement aucune autre récompense semblable, en termes de prestige et de différence concrète dans la vie des finalistes et des lauréats. Et ceci est particulièrement significatif parce qu’il honore des artistes qui ont atteint la maturité ainsi que le sommet de leur carrière et de leur créativité. C’est aussi le moment où bon nombre d’entre nous commencent à s’interroger sur notre décision de devenir artiste, sur l’importance ou l’utilité de ce choix, et sur ce qui nous attend, nous et notre famille, avec l’âge. Le Prix Siminovitch est un antidote puissant à ces pressions véritables et compréhensibles. Il rend hommage à l’idée que nous sommes en droit de penser qu’il est légitime d’œuvrer comme artiste toute notre vie. C’est le signe d’une culture qui a atteint la maturité. En tant que petit voisin de la puissance dominante, je pense que nous ne devons pas hésiter à nous mythologiser fièrement et sans nous en excuser. C’est précisément ce que le Prix Siminovitch nous permet de faire. »

Marcus Youssef a écrit ou coécrit certaines des pièces canadiennes les plus connues sur le thème de la différence et de l’altérité, dont Winners and Losers, King Arthur’s Night, Leftovers, How Has My Love Affected You?, Ali & Ali, Chloe’s Choice, Everyone, Adrift, Peter Panties, Jabber et A Line in the Sand. Ses œuvres ont été présentées en Amérique du Nord, en Australie et en Europe, et publiées chez Talonbooks et les Playwrights Canada Press. Il a reçu de nombreuses récompenses, parmi lesquelles : le prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada; le prix Rio Tinto Alcan pour les arts de la scène; le prix Chalmers; la Silver Commission de l’Arts Club Theatre; le prix de la critique de Vancouver (à trois reprises); une mise en nomination aux Prix littéraires du gouverneur général; de nombreux prix Jessie Richardson, Dora Mavor Moore et META ainsi que de nombreuses autres mises en nomination. Marcus Youssef est le directeur artistique du Neworld Theatre de Vancouver et cofondateur de PL1422, centre de création géré par des artistes. Il est conseiller à la rédaction de la Canadian Theatre Review, membre canadien de l’International Society for Performing Arts et professeur auxiliaire de création littéraire à l’Université de la Colombie-Britannique.

Discours d’acceptation

Phew. Hello. Bonjour. That’s pretty much all the French I’m capable of speaking – West Coaster, sorry. First: there is no way for me, up here, to say what I’m about to say in a way that doesn’t sound pro forma or like a cliché, but: it easily could have been any one of the four of us. That’s just the truth.

My fellow nominees Evelyne de la Chenelière, Hannah Moscovitch and Donna-Michelle St. Bernard are brilliant, compassionate, incisive, radical, and breathtakingly talented Canadian artists. At the nomination ceremony in Toronto a few weeks ago, each shared words that confirmed for me what their work had already led me to suspect: they are my compadres, fellow-choosers of this very particular artistic activity, one that the extraordinary generosity of Elinore and Lou Siminovitch, of the National Arts Centre, of Katherine Siminovitch, of the Siminovitch Family and their many many admirers, partners and supporters has seen fit – for deep, personal reasons – to honour.

DM, Hannah, Evelyne (who can’t be here tonight because she’s working in Europe – tough life!): your visionary work has profoundly inspired not just mine, but that of scores of other Canadian writers tapping furiously in coffee shops and rehearsals halls across this enormously small country. You write about that which obsesses and confounds you. You write in resistance to the pressures of a global economic and political system with an insatiable hunger for power and profit. You write on behalf of our fundamental human need for authenticity, for comfort, for risk, for laughter, for dissent and most important, for connection. Your work is a light. I am so proud to be here with you.

Like my fellow nominees, and like so many writers and artists, I write about things I can’t explain, and about questions that I feel our culture is afraid to confront. This may be why I have written satirical comedies about the War on Terror, a semi-experimental play about capitalism, friendship and competition, a play for teens about a young Muslim immigrant who wears hijab, a show derived from the journals my estranged mother bequeathed to me, collaborations with an artist whose life includes Down syndrome, and an adaptation of a 1960’s Egyptian novel about nihilism reset in contemporary Vancouver.

I am the child of an Egyptian father and Anglo-American mother. As a mixed-race writer who grew up in North America in the 1970’s and 80’s, before mixed-race was an official thing, I believe my parents gave me an extraordinary gift: to identify not as one or the other, but as in-between.

It is no accident that borders are militarized and weaponized. A border is an in-between with its own set of highly regimented, authoritarian rules. It is also where we encounter the other: the other nation, the other culture, the other language, the other gender, the other mind, the other story, the other nervous system, the other body. It is the space between each and every one of us.

I think that’s partly why I’ve done so much co-writing. About half my plays were written with a wide variety of colleagues. This is a fact that sometimes makes me feel shy and even a bit fraudulent. But for better or worse, I am compulsively interested in the space in-between myself and others – my parents bi-cultural marriage was a mostly unhappy one, so maybe that’s why – and the pursuit of a new idea or language or story that might bring different and deeply held pursuits of truth together, fusing what was two, into one.

I think this idea or principle is also in the very DNA of this prize. Lou was a world-renowned scientist. Elinore was a devoted, radical playwright. The collaboration of their marriage was a border between two passionately held vocations, a space that was not one or the other, but in-between.

At the nomination ceremony in Toronto Lou Siminovitch – who is 97 and a half, by the way, and intimidatingly sharp – said to me that when they told him about the creation of the award in his and Elinore’s honour, he was surprised to be called to the top floor of the Bank of Montreal in Toronto. Because, in his words, “I don’t know anything about money or finance. What could they possibly want with me?” Later at the ceremony his daughter Kathy told me that Lou and Elinore were, in fact, avowed socialists. Radicals, whose mammoth contributions to Canadian society are honoured with a major prize endowed and supported by the generous, wealthy individuals and families who admire them. Another truthful, beautiful, real-life in-between.

When I teach theatre and writing to students I often tell them: the art of playwrighting or theatre-making are inherently marginal, and in-between. To someone outside the industry, it may look like it’s all about chasing fame and fortune. That’s what I naively thought when I started. I did go to theatre school with Sandra Oh after all. And don’t get me wrong: my big break is coming, for sure. I can feel it. In Canadian theatre, 48 is definitely the new 29.

But as we all know, ours is almost always an ill-paid, devotional practice, more like joining the priesthood than moving to Hollywood. But here’s the thing: whatever the very real challenges, the marginal and in-between are very exciting places to be. In-between we are far less accountable to the capitalist marketplace. On the margin we are required to sacrifice far less in order to fit in. On the border we can experiment, risk failure, and – critical for me – try to make some room for those whose voices have been casually and thoughtlessly excluded.

I say this in particular to the many incredible supporters of this prize in the room, and to our political representatives who are so generously sharing some of their time with us this evening: supporting creative work that takes place outside of profit-driven culture is more critical and necessary now than every before.

To be clear, what I am talking about is not that most deceptive and neo-liberal of buzz words, the “creative economy.” In fact, it’s the opposite. We are in the midst of an unprecedented, technology-driven transformation of our basic social contracts. It is producing some exciting benefits, yes, but I fear it is also moving the world inexorably toward a cacophonous, babel-like, corporatized monoculture, one that can’t yet account for our primal human need for unmonetized human connection: for authenticity, for touch, for safety, for community, for tenderness, and for love.

The creative in-between is where I believe we find the front lines of a battle for the human values our economic system does not have the skill to measure. In the plays of de la Chenelière, Moscovitch and St. Bernard, in the participatory creative interventions of Montreal’s Action Terroriste Socialement Acceptable (ok there’s some more French), in the choreography of Crystal Pite, the songs of Tanya Tagaq and Veda Hille, and in the novels of Rawi Hage and David Chariandy and Madeline Thien. It is in their work that I see true investigations of what it means to live in a world in the throes of unprecedented political and environmental change – not to say cataclysm – and the solace I feel when artists contend with the profound conflicts that arise from the miraculous, fundamentally absurd condition we casually describe as “being alive” and “human.”

I was 25 years old when my wife Amanda gave birth to our eldest child, Zak. He was born during the first preview of my first full-length play, A Line in the Sand, which I wrote with my dear friend Guillermo Verdecchia. The Vancouver Sun review spent far more time talking about Amanda’s epic 40 hour labour than the show itself, which I’m sure everybody here agrees is exactly as it should have been.

In that period my jobs were mostly teaching kids, in a variety of contexts. I’ve always loved working with kids. Then, though, I felt like a failure. A harsh, intense voice in my head told me that work wasn’t good enough, that to measure as a success, I had to become a writer, an artist. No matter what the cost. I listened to that voice. And right now, in this moment, for obvious reasons, I’m glad I did. But the voices in our heads are complicated, and not always trustworthy. In the years I spent working with kids, in raising my own children with Amanda, and – very much with Amanda – nursing my mother through 15 years of early-onset Alzheimer’s, I learned more about risk, about vulnerability and about the complex, contradictory essences of human nature than I ever have mining my own neuroses in front of a computer screen. I also learned what I think defines a true artist: someone who strives to connect that which is roiling inside them to what is actually occurring in the world; one who practices solitude and seeks comfort in the fellowship of others.

When I fail – in work or life – I think it’s because I’ve given in to fear of going deep and exposing my own vulnerability. I believe it is an honest reckoning with the inevitability of our own failure, our own absurdity and – ultimately – our own mortality, that offers us the possibility of transcendence, of connection, and of grace. We are all fools. We are all brilliant. We are all complicit in some kind of horror. But we are never just one of those. We are continually, unpredictably, inexorably in-between. That’s something I try to remember when I write.

This is the greatest honour I have ever received. I have said this elsewhere and I will say it again. The Siminovitch Prize is an extraordinary commitment to Canadian theatre and theatre artists. There is simply no other award like it. This is especially true because it honours artists in midlife, yet another in-between, when I think many of us begin to wonder about our choice to become artists in the first place, and about what may happen to us and our families as we age. It honours the idea that it makes sense for us – Canadians! – to dare to think it is legitimate to be a working artist through our whole lives. As the tiny neighbours of the world’s economic and military superpower, I believe we must be unafraid to mythologize ourselves, fiercely and unapologetically. This is precisely what the Siminovitch Prize permits us to do.

Again: Evelyne, Hannah, Donna-Michelle.

My long and incomplete list of mentors and collaborators (sorry): Linda, Brian, James, Veda, Chelsea, Anne, Guillermo, Matt M and Matt H, Adrienne, Camyar, Sarah, Emma, Dani, Kirsty, Colin, Christine, Dean, Niall, Andrew, Rachel, Smithie.

My father George and my late mother Roleene.

My sons Oscar and Zak.

And …

Amanda. Amanda my partner. Amanda the teacher. Amanda the thinker. Amanda the writer. Amanda the parent. Together, through the greatest creative collaboration of my life, you and I made two young men. Two complicated, flawed, fiercely intelligent and deeply loving male adults I am more proud of than I can express in words. In the parallel universe that does not include you and I choosing to love each other, they – and none of this – exists. Amanda. This is truly, wholly, and unequivocally for you.

Though I am still going to use most of the money to buy time to write.

Thank you. Thank you.

Onward.

2017 Protégé

Christine Quintana

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L'œil de l'artiste

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Christine Quintana

Christine Quintana

Protégée, 2017

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Christine Quintana est dramaturge, comédienne et co-Producteur artistique de Delinquent Theatre. En ces différentes capacités, elle a travaillé avec le Arts Club Theatre, Bard on the Beach, The Cultch, Neworld Theatre, Electric Company Theatre, Rumble Theatre, Boca Del Lupo, Zee Zee Theatre, Carousel Theatre for Young People, Caravan Farm Theatre, Ruby Slippers Theatre, Playwrights Theatre Centre, Pi Theatre, Nightswimming Theatre, et le Young People’s Theatre.

Cette saison, Christine est l’Artiste émergente en résidence de Urjo Kareda au théâtre Tarragon. Sa pièce Selfie sera présentée pour la première fois en anglais à YPT en avril 2018. Parmi les pièces de Christine, Selfie (une commandite du Théâtre la Seizième et de YPT, a remporté le Sydney Risk Prize for Outstanding Script by an Emerging Playwright); Stationary: A Recession-Era Musical (Prix Jessie Richardson Theatre Award for Outstanding Musical, Small Theatre) projet pour lequel elle a aussi été productrice et interprète; et Never The Last (co-créé avec Molly MacKinnon) au rEvolver Theatre Festival, produit par Delinquent Theatre en association avec Electric Company Theatre, développé en 2016 à la Colonie de dramaturgie de Banff. Christine détient un BFA de l’université de Colombie Britannique en théâtre.

Discours d’acceptation

J’aimerais commencer par quelques remerciements –

Tout d’abord à ma famille et tout particulièrement à ma maman, qui m’a donné la vie. À, Jiv, la meilleure personne que j’aie jamais rencontré à un congrès sur le théâtre.

À ma famille de théâtre – mes chers amis et collaborateurs – The Delinquents, the Matriarchy, et la merveilleuse communauté de Vancouver qui m’énergisent de leur générosité et de leur inspiration.

À Shawn MacDonald, qui a été le premier à me nommer dramaturge; Craig Holzchuh, qui, en tant que Directeur artistique du Théâtre la Seizième m’a donné ma première commandite en tant que dramaturge et m’a ouvert tant de portes; Jessie van Rijn, dont le soutien inconditionnel a donné lieu à tant d’aventures. Et, bien sûr, Marcus Youssef, dont je vais parler sous peu.

J’ai grandi sur le territoire non cédé des Salish du littoral, et plus spécifiquement, la région que l’on appelle Vancouver. À mesure que je voyage dans ce pays complexe, je commence à comprendre ce que les montagnes et la mer et le ciel m’ont donné. De tout mon cœur, je remercie les gardiens de cette terre, les nations Musqueam, Squamish, et Tsleil-Waututh et les nombreuses nations du nord-ouest du Pacifique pour leur parrainage. Je vous suis reconnaissante.

Cet honneur me vient alors que je me trouvais au bord d’un précipice.

Depuis plusieurs mois, je suis hantée par la même question chaque fois que je m’assieds pour écrire.

Qu’est-ce qui est assez important?

Des fois, je me sens submergée. Je me sens comme un récepteur de radio trop sensible pour entendre seulement une chose. Et nous vivons dans le bruit. Chaque fois que je m’assieds pour écrire, j’entends, en plus du grésillement de la radio, un million d’appels de détresse. La justice bafouée. Le plastique dans les océans. Les fusillades et les mensonges.

Et même si je pense que mon travail est ma vie, des fois, ça me semble impossiblement petit. Mon esprit, mon cœur me semblent incroyablement petits. Ces jours-ci, il me semble que rien entre le bout de mes doigts et un clavier ne peut créer plus qu’un murmure.

Et, je reviens à ce monde et j’entends ce que Marcus a dit du théâtre.

La communion.

Mettons les choses au clair – Je suis une millenniale et le cynisme est quasiment une fonction physique. Alors la première fois que j’ai entendu Marcus prononcer ce mot, j’ai eu une réaction de teenager parce que c’était ohmygodsooooo hyperbolique et comme tellement intense, jeeeez.

Intense. On m’a dit que je suis intense – surtout dans le sens péjoratif – toute ma vie. Les gens semblent prendre plaisir à me dire que je vais changer, que je vais abandonner, que je vais voir les choses comme elles sont. Et que beaucoup de mes premiers écrits avaient une couche protectrice de noirceur et de cynisme.

Parce que pour comprendre le théâtre – ce que nous faisons – en tant qu’acte de communion, un acte qui restaure et transforme et relie – est presque trop beau à ressentir.

Travailler avec Marcus – en plus de donner lieu aux éternelles (du moins je le pense) et hilarantes blagues de Génération X contre millenial– a exigé que je me hisse au niveau du défi.

Pour créer ce qu’il fait – un travail à la fois drôle, surprenant, poignant, brouillon et révélateur– demande beaucoup à un artiste. Approcher son travail le cœur ouvert, mis à nu. Voir non seulement le bon côté du pire des mondes mais le tout dans sa complexité.

Croire que nous pouvons nous transformer et nous restaurer par des actes de communion exige plus de courage que de cynisme. Il faut du courage pour croire que ce qui se passe ici, autour de nous, est assez important.

Je sens maintenant naître en moi une sorte de détermination radicale – Je travaille à un manifeste mais je suis trop timide pour le partager. Alors, j’imagine que je ne suis pas encore si radicale que ça. Mais voici ce que je peux vous dire pour le moment.

La détermination n’est pas de la naïveté.

La détermination est difficile à atteindre et à protéger.

Serais-je suffisamment déterminée pour croire que nous pouvons, par l’écriture, créer un monde peuplé de toutes sortes de gens que nous connaissons et aimons dans nos communautés, que nous pouvons renverser les systèmes de pouvoir qui nous forcent au silence et nous oppriment; qu’à travers le grésillement de la radio nous pouvons entendre le son de l’humanité et de l’espoir?

Ohmigod, c’est comme, presqu’assez pour me faire frémir.

Presque.

Merci, Marcus. Merci à la famille Siminovitch pour me rappeler à quel point ce travail peut être important.

Merci à tous.

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Max-Otto Fauteux

Max-Otto Fauteux

Protégé, 2018

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Mr. Fauteux Scénographe diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada, promotion 2010. Dès sa sortie de l’école, Max-Otto œuvre de concert avec plusieurs grands noms de la scène théâtrale montréalaise. On découvre ses dispositifs scéniques sur une multitude de scènes du Québec et du Canada, ainsi qu’en France et en Belgique. Ailleurs, on retrouve régulièrement son approche visuelle en co-création avec d’autres artistes, musiciens, chorégraphes et architectes, ou encore à l’écran à la direction artistique. « La plateforme de création est toujours source d’inspiration », dit-il. Depuis le début de sa carrière, Max-Otto aspire à collaborer avec des créatrices et des créateurs qui tendent à célébrer des textes et des idées contemporaines ou d’avant-garde.

Discours d’acceptation

Merci.

Stéphanie.

Chère fée marraine

Je sais le privilège d’être ici avec toi ce soir.

Et je mesure l’ampleur de ma chance.

On s’est rencontrés en 2014.

EspaceGo présentait back-à-back tu iras la chercheret cinq visages pour Camille Brunelle

2 textes de Guillaume Corbeil que j’ai eu l’honeur de mettre en espace.

2 sculptures desquelles j’étais très fier.

Vous avez vu quelque chose en moi, et s’en suivit notre première collaboration.

Sur Lumières Lumières Lumières je vous rencontrais toi et Denis pour la première fois.

Je suis pas facile à intimider mais je suis impressionnable.

Et vous m’avez impressionné.

J’ai grandis sur les plateaux de cinéma ou j’ai découvert l’envers du décors.

Enfant j’ai été frappé par la poésie de l’art éphémère. Par sa beauté nostalgique.

Jusqu’à mon passage à l’école nationale j’avais toujours imaginé le quatrième mur comme un écran, alors je ne m’attendais pas a tomber amoureux de la salle de répétition. De la boîte noire. De l’audience.

En tout cas pas au point d’y forger ma voix de concepteur visuel. Et pourtant !

Je suis né dans un univers de curiosité et de fantaisie. Et je le dois à 2 individus que j’aimerais remercier.

Ils ne sont plus là pour m’entendre mais je ne manquerai pas cette occasion merveilleuse de les saluer.

À ma mère qui m’a appris à lire, à écouter et à saisir.

Et à mon père qui m’a appris à regarder, à inventer et à agir.

Merci.

Traverser l’existence n’est pas chose facile. Pour qui que ce soit.

Et chacun/chacune d’entre-nous a le devoir de choisir sa monture.

Comme toi Stéphanie, c’est dans la création que je trace mon chemin.

On a pas choisi la route la plus évidente, mais certainement la plus fascinante.

C’est complètement troublant de me retrouver ici, sans autre motif que la confiance que tu portes en mon travail.

Je prends très au sérieux ton soutien et je m’engage à l’investir à préciser mon art et élargir mes horizons.

Aux fondateurs du Prix Siminovitch,

Les mots manquent pour exprimer notre gratitude face à votre générosité.

Votre organisation est synonyme d’espoir pour mes pairs et moi.

Un merci particulier à Ginette Noiseux, à Martin Faucher et à Denis Marleau.

Finalement, aux artistes avec lesquels j’ai eu l’honneur de réfléchir et de dessiner depuis l’an 2010, aux metteurs en scène, chorégraphes, musiciens et plasticiens, tout domaine confondus,

MERCI.

C’est en co-création qu’on se construit.

Je vous souhaite une super soirée !

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Joelle Peters

Joelle Peters

Protégée, 2020

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D’origine anishaabe et miami, Joelle Peters est une interprète et dramaturge torontoise. Originaire de la Première Nation de l’île Walpole (territoire Bkejwanong, au sud-ouest de l’Ontario), elle a emménagé à Toronto afin d’étudier au Collège Seneca (jeu, voix et caméra). Elle aime la scène autant que le petit et le grand écran, et souhaite continuer à faire le pont entre ces mondes. Elle s’est produite partout au Canada, notamment au Western Canada Theatre, auThousand Islands Playhouse, au Factory Theatre, au Summerworks Festival et au Theatre Passe Muraille. Elle a également tourné en Ontario et en Colombie-Britannique. Peters cherche constamment à créer de nouvelles œuvres et à renouveler l’art du conte; elle s’intéresse de plus en plus à la mise en scène et à la dramaturgie. Actuellement membre de l’Animikiig Creators’ Unit de Native Earth Performing Arts, elle écrit une pièce intégrale sur le passage à l’âge adulte, intitulée Niish (avec le mentorat de Falen Johnson). Elle a coécrit Frozen River avec Michaela Washburn et Carrie Costello, qui sera présenté en première au Manitoba Theatre for Young People au printemps 2021.

Discours d’acceptation

Boozhoo. Wow, que de montagnes russes cette année! Personne n’aurait pu prédire à quel point nos vies changeraient en 2020. Je me souviens de mèmes qui disaient « 2020 sera notre année! », mais les vrais mèmes de 2020 parlent de masques, de disinfectant et de fin du monde. Il y a un an, je venais de finir un spectacle et je travaillais à la billetterie de Native Earth Performing Arts.

Cette année, je sors peu de chez moi, au grand bonheur de mon chien. Je n’ai plus d’heures à la billetterie parce que tout est en ligne. Mes spectacles ont été annulés ou remis aux calendes grecques, et on me passe un écouvillon dans le nez de temps à autre. Alors quand Tara m’a annoncé qu’elle m’avait choisie comme protégée, j’étais sous le choc, surprise… C’est encore le cas. Quelle année incroyable.

J’ai rencontré Tara en 2015 au Debajehmujig Creation Centre de Manitowaning (Ontario). Elle m’a totalement conquise, non seulement comme dramaturge, metteure en scène et mentore, mais aussi comme personne. Tara est perspicace, bienveillante, brillante et drôle, et j’admire beaucoup sa façon d’aborder les histoires. Elle se bat pour ses convictions et inspire les autres, et j’ai bien hâte de voir ce que l’avenir nous réserve.

Chi miigwetch à Tara, pour avoir cru en moi et en mes histoires, à l’équipe du Prix Siminovitch et à la famille Siminovitch pour ce grand honneur. Miigwetch à mes anciens professeurs et à mes mentors pour ce qu’ils m’ont généreusement transmis. Miigwetch à mes parents, Clint et Julie, et à mon frère Dylan pour leur amour et leur soutien. Miigwetch à mes amis et à cette terre qui m’héberge et qui m’inspire. J’espère qu’un jour j’inspirerai à mon tour la jeune génération comme Tara l’a fait pour moi et bien d’autres. Merci.

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Karen Hines

Karen Hines

Finaliste, 2020

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Biographie

Les riches œuvres satiriques de Karen Hines ont fait le tour du monde : de Toronto à Kuala Lumpur, ses pièces et « petits films » ont emballé la critique, charmé et provoqué les auditoires, et confirmé sa réputation comme « l’une des artistes les plus originales de Toronto » (Toronto Life) et « l’un des joyaux du théâtre canadien » (Toronto Star). Élevée par des scientifiques, Hines propose une perspective singulière sur la vie moderne en combinant des éléments aussi disparates que le réalisme magique, le féminisme et le marketing rose, l’immobilier et les changements climatiques. Elle est l’auteure de sept pièces primées, toutes publiées chez Coach House Books, et a été deux fois citée pour un Prix littéraire du Gouverneur général (pour Drama: Pilot Episode et pour la trilogie Pochsy Plays). Hines a par ailleurs collaboré au développement de nombreuses productions d’autres artistes, et est depuis longtemps directrice de Mump & Smoot, un duo qui produit des spectacles d’horreur et de comédie pour adultes. Parmi ses récents projets, notons son microsolo théâtral Crawlspace, et All the Little Animals I Have Eaten, qui devait être créé à Toronto lorsque la pandémie a commencé. Hines écrit actuellement de nouvelles pièces, y compris le quatrième volet de la série Pochsy. Son style inusité, qui allie comique et bouffonnerie, lui a valu la réputation d’auteure qui offre au public un divertissement mordant, hilarant et provocateur.

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