Ron Jenkins

Ron Jenkins

Finaliste, 2007, 2010

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Jasmine Dubé

Jasmine Dubé

Finaliste, 2011

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Robert Chafe

Robert Chafe

Finalist, 2011, 2023

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01

Biographie

Robert Chafe est écrivain, éducateur, acteur et administrateur artistique basé à St. John's, Ktaqmkuk (Terre-Neuve). Il a travaillé dans les domaines du théâtre, de la danse, de l'opéra, de la radio, de la fiction et du cinéma. Ses pièces de théâtre ont été jouées au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et aux États-Unis. Parmi celles-ci, citons Oil and Water, Tempting Providence, Afterimage, Under Wraps, Between Breaths, Everybody Just Calm the Fuck Down, I Forgive You (avec Scott Jones) et The Colony of Unrequited Dreams (adaptée du roman de Wayne Johnston). Il a été sélectionné à trois reprises pour le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie théâtre et a remporté le prix pour Afterimage en 2010. Il a été professeur invité à l'Université Memorial, au Sir Wilfred Grenfell College et à l'École nationale de théâtre du Canada. En 2018, il a reçu un doctorat honorifique de l'Université Memorial. Il est dramaturge et directeur artistique d'Artistic Fraud.

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Marcus Youssef

Marcus Youssef

Lauréat, 2017

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2017 Lauréat

« Le Prix Siminovitch a une grande importance pour moi et – si je puis dire – pour la communauté théâtrale, à l’échelle de notre pays énormément petit. C’est un engagement extraordinaire envers le théâtre canadien et les artistes de théâtre. Il n’y a tout simplement aucune autre récompense semblable, en termes de prestige et de différence concrète dans la vie des finalistes et des lauréats. Et ceci est particulièrement significatif parce qu’il honore des artistes qui ont atteint la maturité ainsi que le sommet de leur carrière et de leur créativité. C’est aussi le moment où bon nombre d’entre nous commencent à s’interroger sur notre décision de devenir artiste, sur l’importance ou l’utilité de ce choix, et sur ce qui nous attend, nous et notre famille, avec l’âge. Le Prix Siminovitch est un antidote puissant à ces pressions véritables et compréhensibles. Il rend hommage à l’idée que nous sommes en droit de penser qu’il est légitime d’œuvrer comme artiste toute notre vie. C’est le signe d’une culture qui a atteint la maturité. En tant que petit voisin de la puissance dominante, je pense que nous ne devons pas hésiter à nous mythologiser fièrement et sans nous en excuser. C’est précisément ce que le Prix Siminovitch nous permet de faire. »

Marcus Youssef a écrit ou coécrit certaines des pièces canadiennes les plus connues sur le thème de la différence et de l’altérité, dont Winners and Losers, King Arthur’s Night, Leftovers, How Has My Love Affected You?, Ali & Ali, Chloe’s Choice, Everyone, Adrift, Peter Panties, Jabber et A Line in the Sand. Ses œuvres ont été présentées en Amérique du Nord, en Australie et en Europe, et publiées chez Talonbooks et les Playwrights Canada Press. Il a reçu de nombreuses récompenses, parmi lesquelles : le prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada; le prix Rio Tinto Alcan pour les arts de la scène; le prix Chalmers; la Silver Commission de l’Arts Club Theatre; le prix de la critique de Vancouver (à trois reprises); une mise en nomination aux Prix littéraires du gouverneur général; de nombreux prix Jessie Richardson, Dora Mavor Moore et META ainsi que de nombreuses autres mises en nomination. Marcus Youssef est le directeur artistique du Neworld Theatre de Vancouver et cofondateur de PL1422, centre de création géré par des artistes. Il est conseiller à la rédaction de la Canadian Theatre Review, membre canadien de l’International Society for Performing Arts et professeur auxiliaire de création littéraire à l’Université de la Colombie-Britannique.

Discours d’acceptation

Ouf. Bonjour. Allô. C’est à peu près tout le français que je suis capable de parler – je viens de la côte Ouest, désolé. D’abord : il n’y a aucune façon de dire ce que je m’apprête à dire sans que ça sonne comme une formule toute faite ou un cliché, mais… ça aurait vraiment pu être n’importe lequel·la des quatre. C’est juste la vérité.

Mes collègues nommé·e·s — Evelyne de la Chenelière, Hannah Moscovitch et Donna-Michelle St. Bernard — sont des artistes canadiennes brillantes, sensibles, lucides, radicales et d’un talent à couper le souffle. Lors de la cérémonie de nomination à Toronto il y a quelques semaines, chacune a prononcé des mots qui m’ont confirmé ce que leur travail m’avait déjà laissé entrevoir : ce sont mes camarades, mes complices dans le choix de cette activité artistique si particulière — un choix que l’extraordinaire générosité d’Elinore et Lou Siminovitch, du Centre national des Arts, de Katherine Siminovitch, de la famille Siminovitch et de leurs très nombreux admirateur·trice·s, partenaires et allié·e·s a jugé digne d’être honoré — pour des raisons profondes et personnelles.

DM, Hannah, Evelyne (qui ne peut pas être avec nous ce soir parce qu’elle travaille en Europe – la vie est dure !) : votre travail visionnaire a profondément inspiré non seulement le mien, mais aussi celui de dizaines d’autres auteur·trice·s canadien·ne·s qui tapent furieusement dans des cafés et des salles de répétition aux quatre coins de ce pays immensément petit. Vous écrivez sur ce qui vous obsède et vous déroute. Vous écrivez en résistance aux pressions d’un système économique et politique mondial qui a une faim insatiable de pouvoir et de profit. Vous écrivez au nom de notre besoin humain fondamental d’authenticité, de réconfort, de risque, de rire, de dissidence et — surtout — de lien. Votre travail est une lumière. Je suis tellement fier·ère d’être ici avec vous.

Comme mes collègues nommé·e·s, et comme tant d’autres écrivain·e·s et artistes, j’écris sur des choses que je ne peux pas expliquer, et sur des questions que notre culture semble parfois avoir peur d’affronter. C’est peut-être pour cela que j’ai écrit des comédies satiriques sur la guerre contre le terrorisme, une pièce semi-expérimentale sur le capitalisme, l’amitié et la compétition, une pièce pour adolescent·e·s sur une jeune immigrante musulmane qui porte le hijab, un spectacle tiré des journaux intimes légués par ma mère avec qui j’étais brouillé·e, des collaborations avec un artiste dont la vie inclut la trisomie 21, et une adaptation d’un roman égyptien des années 1960 sur le nihilisme, transposé dans le Vancouver contemporain.

Je suis l’enfant d’un père égyptien et d’une mère anglo-américaine. En tant qu’auteur·trice métis·se ayant grandi en Amérique du Nord dans les années 1970 et 1980 — à une époque où l’identité mixte n’était pas encore « officielle » — je crois que mes parents m’ont transmis un cadeau extraordinaire : celui de m’identifier non pas comme l’un ou l’autre, mais comme un·e être entre les deux.

Ce n’est pas un hasard si les frontières sont militarisées et instrumentalisées. Une frontière est un entre-deux avec ses propres règles autoritaires et strictement codifiées. C’est aussi l’endroit où l’on rencontre l’autre : l’autre nation, l’autre culture, l’autre langue, l’autre genre, l’autre esprit, l’autre récit, l’autre système nerveux, l’autre corps. C’est l’espace entre chacun·e de nous.

Je crois que c’est en partie pour cela que j’ai autant coécrit. Environ la moitié de mes pièces ont été écrites en collaboration avec une grande diversité de collègues. C’est un fait qui me rend parfois timide, voire un peu imposteur·trice. Mais, pour le meilleur ou pour le pire, je suis obsédé·e par l’espace entre moi et les autres — le mariage biculturel de mes parents était en grande partie malheureux, c’est peut-être une des raisons — et par la quête d’une idée, d’un langage ou d’un récit nouveau qui pourrait rassembler des quêtes de vérité différentes mais profondes, et fusionner ce qui était deux en un seul.

Je crois que cette idée — ou ce principe — est aussi inscrite dans l’ADN même de ce prix. Lou était un scientifique de renommée mondiale. Elinore, une dramaturge engagée et radicale. Leur mariage, dans sa collaboration, était une frontière entre deux vocations profondément ancrées, un espace qui n’était ni l’une ni l’autre, mais l’entre-deux.

Lors de la cérémonie de nomination à Toronto, Lou Siminovitch – qui a 97 ans et demi, soit dit en passant, et une vivacité d’esprit intimidante – m’a dit que lorsqu’on lui a annoncé la création d’un prix en son nom et en celui d’Elinore, il avait été surpris d’être convoqué à l’étage supérieur de la Banque de Montréal. Parce que, selon ses propres mots : « Je ne connais rien à l’argent ni à la finance. Qu’est-ce qu’ils pouvaient bien me vouloir ? » Plus tard, à la même cérémonie, sa fille Kathy m’a confié que Lou et Elinore étaient, en réalité, des socialistes convaincus. Des radicaux, dont les immenses contributions à la société canadienne sont aujourd’hui reconnues par un prix prestigieux, financé et soutenu par des individus et des familles fortuné·es qui les admirent. Encore un exemple véridique, magnifique, de cet entre-deux bien réel.

Quand j’enseigne le théâtre et l’écriture à mes étudiant·es, je leur dis souvent : l’art de l’écriture dramatique et de la création théâtrale est, par nature, marginal et entre-deux. Pour quelqu’un qui est extérieur au milieu, ça peut sembler être une quête de gloire et de fortune. C’est ce que je croyais, naïvement, au départ. J’ai quand même étudié en théâtre avec Sandra Oh, après tout. Et ne vous méprenez pas : mon grand moment s’en vient, c’est certain. Je le sens. Dans le théâtre canadien, 48 ans, c’est clairement le nouveau 29.

Mais comme nous le savons tous, notre pratique est presque toujours mal rémunérée, portée par la dévotion – c’est plus proche d’entrer en sacerdoce que de partir pour Hollywood. Mais voilà : malgré les défis bien réels, les marges et les entre-deux sont des endroits extrêmement stimulants. Dans l’entre-deux, nous sommes beaucoup moins redevables au marché capitaliste. En marge, nous avons bien moins à sacrifier pour “rentrer dans le moule.” Sur la frontière, nous pouvons expérimenter, risquer l’échec et – chose cruciale pour moi – tenter de faire de la place pour celles et ceux dont les voix ont été écartées, sans y penser, par simple négligence.

Je m’adresse ici en particulier aux nombreux et incroyables soutiens de ce prix présents dans la salle, ainsi qu’à nos représentants politiques qui nous font l’honneur de partager généreusement leur temps ce soir : soutenir la création artistique qui s’épanouit en dehors d’une culture axée sur le profit est plus crucial et nécessaire aujourd’hui que jamais auparavant.

Pour être clair, ce dont je parle n’a rien à voir avec ce mot à la mode aussi trompeur que néo-libéral : la « créativité économique ». En fait, c’est tout le contraire. Nous vivons une transformation sans précédent, portée par la technologie, de nos contrats sociaux fondamentaux. Cela engendre certains bénéfices stimulants, certes, mais j’ai aussi peur que cela nous entraîne inexorablement vers une monoculture corporatiste, cacophonique, digne de Babel — une culture qui ne peut pas, ou pas encore, répondre à notre besoin humain fondamental de lien non monétisé : d’authenticité, de contact, de sécurité, de communauté, de tendresse, et d’amour.

L’entre-deux créatif est, selon moi, l’avant-poste d’un combat pour des valeurs humaines que notre système économique est incapable de mesurer. On le trouve dans les pièces de de la Chenelière, Moscovitch et St. Bernard, dans les interventions participatives et artistiques de l’Action terroriste socialement acceptable de Montréal (voilà encore un peu de français), dans les chorégraphies de Crystal Pite, les chansons de Tanya Tagaq et Veda Hille, et dans les romans de Rawi Hage, David Chariandy et Madeleine Thien. C’est dans leurs œuvres que je vois de véritables enquêtes sur ce que cela signifie de vivre dans un monde secoué par des bouleversements politiques et environnementaux sans précédent – pour ne pas dire cataclysmiques – et je trouve un réconfort profond dans le fait que des artistes affrontent les conflits existentiels découlant de cette condition à la fois miraculeuse et fondamentalement absurde que nous appelons, avec désinvolture, « être vivant » et « être humain ».

J'avais 25 ans lorsque mon épouse Amanda a donné naissance à notre aîné, Zak. Il est né pendant la toute première préreprésentation de ma toute première pièce à part entière, A Line in the Sand, que j’ai coécrite avec mon cher ami Guillermo Verdecchia. La critique dans le Vancouver Sun a consacré beaucoup plus de temps à relater les 40 heures d’accouchement épique d’Amanda qu’à parler du spectacle lui-même — ce qui, j’en suis sûr, fait l’unanimité ici : c’est exactement comme il se doit.

À cette époque-là, je travaillais surtout avec des enfants, dans divers contextes. J’ai toujours aimé travailler avec les enfants. Mais à ce moment-là, je me sentais comme un échec. Une voix dure et insistante dans ma tête me disait que ce travail n’était pas suffisant, que pour être un véritable succès, je devais devenir écrivain, artiste. Peu importe le prix. J’ai écouté cette voix. Et maintenant, en ce moment précis, pour des raisons évidentes, je suis heureux de l’avoir fait. Mais les voix dans nos têtes sont complexes, et pas toujours fiables. Durant les années passées à travailler avec des enfants, à élever mes propres enfants avec Amanda, et — très activement avec Amanda — à accompagner ma mère à travers quinze années d’Alzheimer précoce, j’ai appris bien plus sur le risque, la vulnérabilité, et la nature humaine dans toute sa complexité contradictoire que je n’en ai jamais appris en fouillant dans mes névroses devant un écran d’ordinateur. J’ai aussi appris ce que je crois être la définition d’un·e véritable artiste : quelqu’un qui s’efforce de relier ce qui bouillonne à l’intérieur de lui·elle à ce qui se passe réellement dans le monde; quelqu’un qui pratique la solitude mais cherche du réconfort dans la communauté des autres.

Quand j’échoue – dans le travail ou dans la vie – je crois que c’est parce que j’ai cédé à la peur d’aller en profondeur, de révéler ma propre vulnérabilité. Je crois qu’un véritable face-à-face avec l’inévitabilité de notre propre échec, de notre absurdité, et – ultimement – de notre mortalité, est ce qui nous offre une possibilité de transcendance, de connexion, et de grâce. Nous sommes tous des idiots. Nous sommes tous brillants. Nous sommes tous complices de quelque forme d’horreur. Mais nous ne sommes jamais seulement l’un de ces aspects. Nous sommes continuellement, de façon imprévisible et inexorable, dans l’entre-deux. C’est quelque chose que j’essaie de garder en tête quand j’écris.

C’est le plus grand honneur que j’aie jamais reçu. Je l’ai dit ailleurs et je le répète ici : le Prix Siminovitch représente un engagement extraordinaire envers le théâtre canadien et ses artistes. Il n’existe tout simplement aucun autre prix comme celui-ci. C’est particulièrement vrai parce qu’il honore des artistes à mi-parcours de leur vie – un autre entre-deux – ce moment où plusieurs d’entre nous commencent à remettre en question notre choix de devenir artistes, et à s’inquiéter de ce qui nous attend, nous et nos familles, en vieillissant. Ce prix reconnaît la légitimité du fait qu’il est possible – que ça a du sens – pour nous, les Canadiens, de croire qu’on peut être un.e artiste professionnel.le pendant toute une vie. En tant que petit voisin de la superpuissance économique et militaire du monde, je crois qu’on se doit de ne pas avoir peur de nous mythologiser – avec force, avec conviction, sans s’excuser. C’est précisément ce que le Prix Siminovitch nous permet de faire.

Encore une fois : Evelyne, Hannah, Donna-Michelle.

Ma longue (et incomplète) liste de mentors et de collaborateurs (désolé) : Linda, Brian, James, Veda, Chelsea, Anne, Guillermo, Matt M et Matt H, Adrienne, Camyar, Sarah, Emma, Dani, Kirsty, Colin, Christine, Dean, Niall, Andrew, Rachel, Smithie.

Mon père George et ma défunte mère Roleene.

Mes fils, Oscar et Zak.

Et...

Amanda. Amanda, ma partenaire. Amanda, l’enseignante. Amanda, la penseuse. Amanda, l’écrivaine. Amanda, la mère. Ensemble, à travers la plus grande collaboration créative de ma vie, toi et moi avons créé deux jeunes hommes. Deux adultes masculins complexes, imparfaits, d’une intelligence farouche et profondément aimants, dont je suis plus fier que je ne saurais le dire. Dans l’univers parallèle où toi et moi n’aurions pas choisi de nous aimer, ils – et tout cela – n’existeraient pas. Amanda. Ceci est véritablement, entièrement, et sans équivoque pour toi.

Même si je vais quand même utiliser la majeure partie de l’argent pour m’acheter du temps pour écrire.

Merci. Merci.

En avant.

2017 Protégé

Christine Quintana

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L'œil de l'artiste

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Christine Quintana

Christine Quintana

Protégée, 2017

Image : Nom, Titre, Description

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Née à Los Angeles d'un père mexicain-américain et d'une mère néerlando-britannique canadienne, Christine est maintenant une visiteuse reconnaissante des terres non cédées des peuples Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh. Christine est actrice, autrice dramatique, productrice et dramaturge. Lauréate d'un prix du LA Drama Critic's Circle, d’un prix Dora Mavor Moore, du Jessie Richardson Theatre Award, du prix Tom Hendry, d'une nomination au Prix du Gouverneur général et du Prix de la Protégée du Prix Siminovitch pour dramaturgie, les œuvres de Christine ont été traduites et interprétées en espagnol, en français, en allemand et en LSA dans plus de 10 villes du monde. En tant qu'interprète, elle s’est produite sur diverses scènes, allant des grandes salles aux espaces plus modestes, dans un camping-car, dans des quartiers de l'est de Vancouver et dans une ferme. Christine a obtenu une licence en beaux-arts du Acting Program de l'Université de la Colombie-Britannique.

Discours d’acceptation

J’aimerais commencer par quelques remerciements –

Tout d’abord à ma famille et tout particulièrement à ma maman, qui m’a donné la vie. À, Jiv, la meilleure personne que j’aie jamais rencontré à un congrès sur le théâtre.

À ma famille de théâtre – mes chers amis et collaborateurs – The Delinquents, the Matriarchy, et la merveilleuse communauté de Vancouver qui m’énergisent de leur générosité et de leur inspiration.

À Shawn MacDonald, qui a été le premier à me nommer dramaturge; Craig Holzchuh, qui, en tant que Directeur artistique du Théâtre la Seizième m’a donné ma première commandite en tant que dramaturge et m’a ouvert tant de portes; Jessie van Rijn, dont le soutien inconditionnel a donné lieu à tant d’aventures. Et, bien sûr, Marcus Youssef, dont je vais parler sous peu.

J’ai grandi sur le territoire non cédé des Salish du littoral, et plus spécifiquement, la région que l’on appelle Vancouver. À mesure que je voyage dans ce pays complexe, je commence à comprendre ce que les montagnes et la mer et le ciel m’ont donné. De tout mon cœur, je remercie les gardiens de cette terre, les nations Musqueam, Squamish, et Tsleil-Waututh et les nombreuses nations du nord-ouest du Pacifique pour leur parrainage. Je vous suis reconnaissante.

Cet honneur me vient alors que je me trouvais au bord d’un précipice.

Depuis plusieurs mois, je suis hantée par la même question chaque fois que je m’assieds pour écrire.

Qu’est-ce qui est assez important?

Des fois, je me sens submergée. Je me sens comme un récepteur de radio trop sensible pour entendre seulement une chose. Et nous vivons dans le bruit. Chaque fois que je m’assieds pour écrire, j’entends, en plus du grésillement de la radio, un million d’appels de détresse. La justice bafouée. Le plastique dans les océans. Les fusillades et les mensonges.

Et même si je pense que mon travail est ma vie, des fois, ça me semble impossiblement petit. Mon esprit, mon cœur me semblent incroyablement petits. Ces jours-ci, il me semble que rien entre le bout de mes doigts et un clavier ne peut créer plus qu’un murmure.

Et, je reviens à ce monde et j’entends ce que Marcus a dit du théâtre.

La communion.

Mettons les choses au clair – Je suis une millenniale et le cynisme est quasiment une fonction physique. Alors la première fois que j’ai entendu Marcus prononcer ce mot, j’ai eu une réaction de teenager parce que c’était ohmygodsooooo hyperbolique et comme tellement intense, jeeeez.

Intense. On m’a dit que je suis intense – surtout dans le sens péjoratif – toute ma vie. Les gens semblent prendre plaisir à me dire que je vais changer, que je vais abandonner, que je vais voir les choses comme elles sont. Et que beaucoup de mes premiers écrits avaient une couche protectrice de noirceur et de cynisme.

Parce que pour comprendre le théâtre – ce que nous faisons – en tant qu’acte de communion, un acte qui restaure et transforme et relie – est presque trop beau à ressentir.

Travailler avec Marcus – en plus de donner lieu aux éternelles (du moins je le pense) et hilarantes blagues de Génération X contre millenial– a exigé que je me hisse au niveau du défi.

Pour créer ce qu’il fait – un travail à la fois drôle, surprenant, poignant, brouillon et révélateur– demande beaucoup à un artiste. Approcher son travail le cœur ouvert, mis à nu. Voir non seulement le bon côté du pire des mondes mais le tout dans sa complexité.

Croire que nous pouvons nous transformer et nous restaurer par des actes de communion exige plus de courage que de cynisme. Il faut du courage pour croire que ce qui se passe ici, autour de nous, est assez important.

Je sens maintenant naître en moi une sorte de détermination radicale – Je travaille à un manifeste mais je suis trop timide pour le partager. Alors, j’imagine que je ne suis pas encore si radicale que ça. Mais voici ce que je peux vous dire pour le moment.

La détermination n’est pas de la naïveté.

La détermination est difficile à atteindre et à protéger.

Serais-je suffisamment déterminée pour croire que nous pouvons, par l’écriture, créer un monde peuplé de toutes sortes de gens que nous connaissons et aimons dans nos communautés, que nous pouvons renverser les systèmes de pouvoir qui nous forcent au silence et nous oppriment; qu’à travers le grésillement de la radio nous pouvons entendre le son de l’humanité et de l’espoir?

Ohmigod, c’est comme, presqu’assez pour me faire frémir.

Presque.

Merci, Marcus. Merci à la famille Siminovitch pour me rappeler à quel point ce travail peut être important.

Merci à tous.

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Max-Otto Fauteux

Max-Otto Fauteux

Protégé, 2018

Image : Nom, Titre, Description

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Mr. Fauteux Scénographe diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada, promotion 2010. Dès sa sortie de l’école, Max-Otto œuvre de concert avec plusieurs grands noms de la scène théâtrale montréalaise. On découvre ses dispositifs scéniques sur une multitude de scènes du Québec et du Canada, ainsi qu’en France et en Belgique. Ailleurs, on retrouve régulièrement son approche visuelle en co-création avec d’autres artistes, musiciens, chorégraphes et architectes, ou encore à l’écran à la direction artistique. « La plateforme de création est toujours source d’inspiration », dit-il. Depuis le début de sa carrière, Max-Otto aspire à collaborer avec des créatrices et des créateurs qui tendent à célébrer des textes et des idées contemporaines ou d’avant-garde.

Discours d’acceptation

Je vous remercie.

Stéphanie.

Chère fée marraine

Je sais le privilège d’être ici avec toi ce soir.

Et je mesure l’ampleur de ma chance.

On s’est rencontrés en 2014.

EspaceGo présentait back-à-back tu iras la chercheret cinq visages pour Camille Brunelle

2 textes de Guillaume Corbeil que j’ai eu l’honeur de mettre en espace.

2 sculptures desquelles j’étais très fier.

Vous avez vu quelque chose en moi, et s’en suivit notre première collaboration.

Sur Lumières Lumières Lumières je vous rencontrais toi et Denis pour la première fois.

Je suis pas facile à intimider mais je suis impressionnable.

Et vous m’avez impressionné.

J’ai grandis sur les plateaux de cinéma ou j’ai découvert l’envers du décors.

Enfant j’ai été frappé par la poésie de l’art éphémère. Par sa beauté nostalgique.

Jusqu’à mon passage à l’école nationale j’avais toujours imaginé le quatrième mur comme un écran, alors je ne m’attendais pas a tomber amoureux de la salle de répétition. De la boîte noire. De l’audience.

En tout cas pas au point d’y forger ma voix de concepteur visuel. Et pourtant !

Je suis né dans un univers de curiosité et de fantaisie. Et je le dois à 2 individus que j’aimerais remercier.

Ils ne sont plus là pour m’entendre mais je ne manquerai pas cette occasion merveilleuse de les saluer.

À ma mère qui m’a appris à lire, à écouter et à saisir.

Et à mon père qui m’a appris à regarder, à inventer et à agir.

Je vous remercie.

Traverser l’existence n’est pas chose facile. Pour qui que ce soit.

Et chacun/chacune d’entre-nous a le devoir de choisir sa monture.

Comme toi Stéphanie, c’est dans la création que je trace mon chemin.

On a pas choisi la route la plus évidente, mais certainement la plus fascinante.

C’est complètement troublant de me retrouver ici, sans autre motif que la confiance que tu portes en mon travail.

Je prends très au sérieux ton soutien et je m’engage à l’investir à préciser mon art et élargir mes horizons.

Aux fondateurs du Prix Siminovitch,

Les mots manquent pour exprimer notre gratitude face à votre générosité.

Votre organisation est synonyme d’espoir pour mes pairs et moi.

Un merci particulier à Ginette Noiseux, à Martin Faucher et à Denis Marleau.

Finalement, aux artistes avec lesquels j’ai eu l’honneur de réfléchir et de dessiner depuis l’an 2010, aux metteurs en scène, chorégraphes, musiciens et plasticiens, tout domaine confondus,

MERCI.

C’est en co-création qu’on se construit.

Je vous souhaite une super soirée !

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Joelle Peters

Joelle Peters

Protégée, 2020

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Joelle Peters is an award-winning Indigenous (Anishinaabe) actor and playwright working in theatre, television, and film. She is the current Artistic Director of Native Earth Performing Arts. Her plays include Niizh, Frozen River (co-written with Michaela Washburn and Carrie Costello), and do you remember? Joelle has performed at theatres and festivals across the country, including the Stratford Festival, SummerWorks, Thousand Islands Playhouse, Western Canada Theatre, and more.

She appears in the hit TV show Shoresy (Crave/Hulu), the film In Her City (Raven West Films Ltd.), and Web of Lies (Discovery+). Joelle has also narrated multiple audiobooks for Penguin Random House Canada.

In 2020, she was selected as the playwriting protégé for the Siminovitch Prize by laureate Tara Beagan. In 2021, Frozen River received the Sharon Enkin Plays for Young People Award at the annual Tom Hendry Awards. In 2023, the premiere production of Niizh was nominated for four Dora Mavor Moore Awards.

Keep up with Joelle at joellepeters.ca.

Discours d’acceptation

Boozhoo. Wow, que de montagnes russes cette année! Personne n’aurait pu prédire à quel point nos vies changeraient en 2020. Je me souviens de mèmes qui disaient « 2020 sera notre année! », mais les vrais mèmes de 2020 parlent de masques, de disinfectant et de fin du monde. Il y a un an, je venais de finir un spectacle et je travaillais à la billetterie de Native Earth Performing Arts.

Cette année, je sors peu de chez moi, au grand bonheur de mon chien. Je n’ai plus d’heures à la billetterie parce que tout est en ligne. Mes spectacles ont été annulés ou remis aux calendes grecques, et on me passe un écouvillon dans le nez de temps à autre. Alors quand Tara m’a annoncé qu’elle m’avait choisie comme protégée, j’étais sous le choc, surprise… C’est encore le cas. Quelle année incroyable.

J’ai rencontré Tara en 2015 au Debajehmujig Creation Centre de Manitowaning (Ontario). Elle m’a totalement conquise, non seulement comme dramaturge, metteure en scène et mentore, mais aussi comme personne. Tara est perspicace, bienveillante, brillante et drôle, et j’admire beaucoup sa façon d’aborder les histoires. Elle se bat pour ses convictions et inspire les autres, et j’ai bien hâte de voir ce que l’avenir nous réserve.

Chi miigwetch à Tara, pour avoir cru en moi et en mes histoires, à l’équipe du Prix Siminovitch et à la famille Siminovitch pour ce grand honneur. Miigwetch à mes anciens professeurs et à mes mentors pour ce qu’ils m’ont généreusement transmis. Miigwetch à mes parents, Clint et Julie, et à mon frère Dylan pour leur amour et leur soutien. Miigwetch à mes amis et à cette terre qui m’héberge et qui m’inspire. J’espère qu’un jour j’inspirerai à mon tour la jeune génération comme Tara l’a fait pour moi et bien d’autres. Merci.

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Karen Hines

Karen Hines

Finaliste, 2020

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Biographie

Les riches œuvres satiriques de Karen Hines ont fait le tour du monde : de Toronto à Kuala Lumpur, ses pièces et « petits films » ont emballé la critique, charmé et provoqué les auditoires, et confirmé sa réputation comme « l’une des artistes les plus originales de Toronto » (Toronto Life) et « l’un des joyaux du théâtre canadien » (Toronto Star). Élevée par des scientifiques, Hines propose une perspective singulière sur la vie moderne en combinant des éléments aussi disparates que le réalisme magique, le féminisme et le marketing rose, l’immobilier et les changements climatiques. Elle est l’auteure de sept pièces primées, toutes publiées chez Coach House Books, et a été deux fois citée pour un Prix littéraire du Gouverneur général (pour Drama: Pilot Episode et pour la trilogie Pochsy Plays). Hines a par ailleurs collaboré au développement de nombreuses productions d’autres artistes, et est depuis longtemps directrice de Mump & Smoot, un duo qui produit des spectacles d’horreur et de comédie pour adultes. Parmi ses récents projets, notons son microsolo théâtral Crawlspace, et All the Little Animals I Have Eaten, qui devait être créé à Toronto lorsque la pandémie a commencé. Hines écrit actuellement de nouvelles pièces, y compris le quatrième volet de la série Pochsy. Son style inusité, qui allie comique et bouffonnerie, lui a valu la réputation d’auteure qui offre au public un divertissement mordant, hilarant et provocateur.

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Carmen Aguirre

Carmen Aguirre

Finaliste, 2020

Image : Nom, Titre, Description

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Biographie

Carmen Aguirre est une artiste de théâtre et dramaturge primée, auteure et coauteure de plus de 25 pièces, telles Chile Con Carne, The Refugee Hotel, The Trigger, Blue Box, Broken Tailbone, et Anywhere But Here, mais aussi Something Fierce: Memoirs of a Revolutionary Daughter (lauréat du prix Canada Reads 2012, best-seller à l’échelle nationale et internationale) et sa tout aussi populaire suite Mexican Hooker #1 and My Other Roles Since the Revolution. Aguirre travaille actuellement à une nouvelle adaptation de Medea d’Euripide pour le Rumble Theatre de Vancouver et des The Learned Ladies de Molière pour le Factory Theatre de Toronto. Artiste principale à l’Electric Company Theatre, elle figure parmi les membres fondateurs de la Coalition des artistes de théâtre canadiens non-binaires originaires d’Amérique latine. Elle a collaboré à plus de 80 films, émissions de télévision et productions théâtrales. Elle a notamment tenu le premier rôle dans la première canadienne de The Motherfucker with the Hat, de Stephen Adley Guirgis et le rôle principal dans le film indépendant Bella Ciao! pour lequel elle a été citée pour un prix LEO. Carmen Aguirre est diplômée de Studio 58.

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Christian Barry

Christian Barry

Finaliste, 2018

Image : Nom, Titre, Description

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Biographie

Christian Barry est un metteur en scène et homme de théâtre primé maintes fois, originaire de Halifax, Nouvelle-Écosse. Il est co-fondateur et co-directeur artistique de la compagnie 2b theatre.

Les productions de Christian ont été jouées dans des théâtres et festivals de prestige dans le monde entier: Bristol Old Vic, Edinburgh Fringe, Sydney Festival, Tarragon, Citadel Theatre, Magnetic North Festival, PuSh, Noorderzon, Aarhus Festival, Theaterformen Hanover, Luminato, World Stage, et 59E59 (Off-Broadway à New York.

Christian a remporté les prix Toronto Theatre Critics Circle 2019 pour Meilleure mise en scène et Meilleure comédie musicale. Il a été mis en nomination pour six Drama Desk Awards en 2018, dont Meilleure mise en scène et Meilleure production. Il a remporté un prix Dora pour Meilleure production et a été mis en nomination pour Meilleure mise en scène. Christian a reçu le prix du maire de Halifax pour artiste émergent, la bourse de résidence Urjo Kareda 2006-2007 au théâtre Tarragon, et le prix Masterworks Award NS 2018—la plus haute distinction pour les arts de la province.

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Camellia Koo

Camellia Koo

Finaliste, 2018

Protégée, 2006

Image : Nom, Titre, Description

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La scénographe établie à Toronto Camellia Koo est active dans les domaines du théâtre, de l’opéra et de la danse. Parmi ses plus récentes collaborations théâtrales, notons des conceptions pour Cahoots Theatre Projects, le Factory Theatre, le Festival Shaw, le Festival de Stratford, le Centre national des Arts et le Tarragon Theatre. Sur la scène opératique, elle a travaillé avec Against the Grain, le Boston Lyric Opera, la Compagnie d’opéra canadienne, l’Edmonton Opera, l’Opéra Hélikon de Moscou, le Minnesota Opera, le Pacific Opera Victoria et le Tapestry Opera. Mme Koo est diplômée de l’École de théâtre de l’Université Ryerson et du Central Saint Martins College of Art and Design. Elle est lauréate de six prix Dora Mavor Moore (Toronto), d’un prix Sterling (Edmonton) et d’une bourse Chalmers. Elle a aussi obtenu des prix conjoints, dont le prix de la protégée Siminovitch en 2006, le 3e prix d’équipe du Prix européen de mise en scène d’opéra 2011 et le prix 2016 Virginia et Myrtle Cooper pour le design de costumes. Les prochains projets de scénographie de Mme Koo sont Hansel and Gretel (Edmonton Opera), Shawnadithit (Tapestry New Opera), La Bohème (Santa Fe Opera) et The Mahabharata (Why Not/Shaw Festival).

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Itai Erdal

Itai Erdal

Finaliste, 2018, 2024

Image : Nom, Titre, Description

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Biographie

Itai Erdal est un concepteur d'éclairage, écrivain, et interprète de renom ainsi que le fondateur du Elbow Theatre à Vancouver. Ayant conçu plus de 300 éclairage pour le théâtre, la danse et l'opéra dans plus de 50 villes en Amérique du Nord et en Europe, il compte parmi ses collaborateurs des compagnies réputées telles que le Festival de Stratford, l'Opéra de Vancouver et le Club des arts. Itai a reçu nombreuses distinctions, dont six prix Jessie Richardson, un prix Dora Mavor Moore et le prix Edinburgh Lustrum.

Last updated November 2024.

Itai, à propos de sa sélection pour le Prix Siminovitch 2024

Aux membres du jury, merci beaucoup. À mes collègues nominés : Sonoyo, Deb et The Trouts - c'est un honneur d'être nominé avec vous ; vous m'inspirez tous. À la famille Siminovitch, au conseil d'administration et au personnel - merci pour tout ce que vous faites ; c'est très apprécié. J'ai eu le plaisir de rencontrer Lou Siminovitch lorsque j'ai été sélectionné pour ce prix il y a six ans, et il était impressionnant et charmant.

Comme tout bon garçon juif, je dois commencer par remercier ma mère, qui m'a ouvert à tous les arts et m'a emmené voir Antigone de Jean Anouilh quand j'avais 14 ans. Je n'oublierai jamais la scène où Haemon supplie son père Creaon de sauver Antigone et (je paraphrase, mais il dit quelque chose comme) : « Sois tout-puissant comme tu l'étais quand j'étais enfant, sauve ma petite amie. Le monde sera trop dépouillé, je serai trop seul si tu me forces à te renier. » Et Créon répond : « Le monde est nu, Haemon. Tu es seul. Je ne suis pas tout-puissant. Regarde-moi en face, vois ton père tel qu'il est. C'est cela être un homme ». Ces mots vieux de vingt-cinq cents ans me sont allés droit au cœur, et le jeune homme de 14 ans que j'étais a eu l'impression qu'ils avaient été écrits à propos de moi et de mon père.

Lorsque j'ai émigré à Vancouver en 1999, j'ai laissé toute ma famille derrière moi. Immigrer est difficile. Commencer une nouvelle vie à l'autre bout du monde sans aucune aide financière est vraiment difficile. Mais j'ai toujours su me faire des amis et je me suis rapidement sentie adoptée par la très chaleureuse communauté théâtrale de Vancouver. Je n'ai jamais fréquenté d'école de théâtre ; j'ai appris à concevoir des éclairages en travaillant comme technicien. En 2002, Jonathan Ryder m'a engagé comme technicien de salle au Cultch, et j'ai rencontré certains des meilleurs éclairagistes du Canada et j'ai vu comment ils travaillaient, ce qui a été la meilleure éducation que je pouvais demander. 

Lorsque quelqu'un a laissé tomber le Studio 58 deux semaines avant le spectacle, j'étais au bon endroit au bon moment, et Kathryn Shaw et Bruce Kennedy ont tenté leur chance avec moi (tous deux sont devenus des amis proches qui surveillent mon enfant aujourd'hui). Le premier spectacle que j'ai conçu au Studio 58 en 2003 a été mis en scène par James Fagan Tait - une rencontre qui a changé ma vie. Jimmy était une force de la nature, une voix unique et un véritable artiste, et nous avons développé un partenariat artistique et une amitié qui nous ont permis de travailler sur 14 spectacles ensemble - dont Crime and Punishment, que Jimmy a adapté avec la compositrice Joelysa Pankanea et Brian Pollock a conçu un magnifique décor qui m'a vraiment permis de faire des choix de conception intéressants. Crime and Punishment nous a fait connaître - tout le monde voulait travailler avec nous après ce spectacle. Crime and Punishment, which Jimmy adapted together with composer Joelysa Pankanea and Brian Pollock designed a gorgeous set that really allowed me to make some cool design choices. Crime and Punishment put us all on the map – everyone wanted to work with us after that show.  

Lorsque j'ai eu quelques mois de congé entre deux spectacles, j'ai envoyé un courriel aux meilleurs éclairagistes de Vancouver, et Alan Brodie a eu la gentillesse de me laisser le suivre sur trois spectacles d'affilée. La générosité d'Alan était remarquable - il était heureux de partager tous ses secrets avec moi, et il m'a appris la valeur du mentorat et de la communauté, et j'ai essayé d'être généreux avec tous les jeunes concepteurs qui m'ont approché depuis.  

Parfois, le fait que je sois autodidacte m'a freiné, mais le plus souvent, cela m'a donné une perspective unique : en tant qu'amateur, je ne savais pas comment les choses étaient censées être faites, alors je les inventais au fur et à mesure, ce qui donnait à mes créations un aspect particulier. Au cours des deux décennies suivantes, ce style s'est affiné, mais les principes sont restés les mêmes : faire avancer l'histoire, faire des choix audacieux en matière de design tout en respectant la vision du réalisateur.  

Après quelques années de conception à Vancouver, j'ai créé un site web et j'ai commencé à envoyer des courriels aux directeurs artistiques de tout le pays. C'était les débuts de l'internet, et j'ai pu trouver les adresses électroniques de presque tous les directeurs artistiques du Canada, et je les ai tous contactés. Près de la moitié d'entre eux m'ont répondu, et si la grande majorité n'était pas prête à prendre un risque avec un inconnu qui leur avait envoyé un courriel, quelques personnes dans chaque ville étaient curieuses et prêtes à me rencontrer. 

L'une des premières personnes à m'avoir contacté a été Ross Manson, qui m'a dit qu'il aimait mon travail mais qu'il avait déjà un éclairagiste avec lequel il travaillait régulièrement. Je lui ai dit qu'il était toujours bon de rencontrer de nouvelles personnes et il m'a répondu : « D'accord, appelle-moi quand tu seras en ville ». Lorsque je suis arrivé à Toronto, je l'ai appelé, et il avait l'air un peu ennuyé et m'a dit : « J'ai déjà un éclairagiste avec lequel je travaille régulièrement. » Je lui ai répondu : « Je sais, mais c'est toujours bien de rencontrer de nouvelles personnes. » Il m'a répondu : « D'accord, rendez-vous à Teronni dans une demi-heure. » Je l'ai suffisamment impressionné lors de cette rencontre pour qu'il me propose de concevoir le Four Horseman Project, une fusion innovante de danse, de théâtre et de poésie qui m'a permis d'utiliser des gobos en verre très colorés et qui a été très bien accueillie, remportant quatre prix Dora, dont un pour l'éclairage.

Après le Four Horseman Project, j'ai commencé à travailler dans tout le Canada, et je me suis vite rendu compte que le pays est peut-être vaste, mais que la communauté théâtrale est très petite. Lorsque j'ai déménagé au Canada, j'ai été submergé par sa taille - la côte ouest semblait être un pays à part entière, et Toronto et Montréal semblaient aussi éloignées que la lune. Quelques années plus tard, j'ai travaillé dans toutes les provinces et, aujourd'hui, j'ai des amis proches dans presque toutes les villes du Canada. Je peux vous dire où se trouve la meilleure poutine à Halifax, le meilleur shawarma à Ottawa et le meilleur café à Whitehorse. J'ai passé de nombreuses soirées agréables au Auburn de Calgary, au Angel de Niagara on the Lake et au Down the Street de Stratford. (Je sais que deux de ces établissements sont maintenant fermés, mais vous voyez ce que je veux dire).

J'aime le théâtre parce que c'est la forme d'art la plus collaborative, et j'adore faire des choses avec mes amis. En tant qu'éclairagiste, j'ai l'occasion d'être très proche d'un groupe de personnes pendant trois ou quatre semaines d'affilée, et lorsque vous faites cela pendant longtemps, tous vos amis sont dans le théâtre, et vous pouvez travailler avec vos amis encore et encore. J'ai eu la chance de rencontrer Maiko Yamamoto et James Long (deux Lauréats du Prix Siminovitch) au début de ma carrière. J'ai conçu les quatre premiers spectacles de leur compagnie, Theatre Replacement, et ils sont devenus une famille. Je leur ai montré certaines des images que j'avais prises de ma mère décédée, et ils ont été les premiers à m'encourager à utiliser ces images pour créer un spectacle sur elle. James Long a magistralement mis en scène ce spectacle, qui s'intitulait How to Disappear Completely, et qui était produit par deux autres bonnes amies : Anita Rochon et Emelia Simington Fedy du Chop Theatre.

Ce sujet personnel nécessitait un dispositif théâtral pour m'aider à monter sur scène et à raconter cette histoire. How to Disappear Completely a donc pris la forme d'une démonstration d'éclairage, puis l'éclairage est devenu une métaphore de la vie. J'ai partagé avec le public les astuces de mon métier ; je l'ai sensibilisé à l'éclairage et à son influence sur la narration. J'ai écrit une ode à mon instrument préféré, le “PAR can”, pour montrer comment il se réchauffe à mesure qu'il s'éteint - et cela a fait pleurer les gens parce qu'ils pensaient à la vie de ma mère qui s'éteignait. Je leur ai montré comment disparaître sur scène en baissant la lumière d'un pour cent à la fois, et en faisant cela, j'ai fait en sorte que ma mère ne disparaisse jamais parce qu'elle vit maintenant dans l'esprit de toutes les personnes qui ont vu le spectacle. Certains de mes commentaires préférés sur le spectacle sont venus de metteurs en scène qui m'ont dit qu'ils en avaient appris plus sur la conception des éclairages en une heure de visionnage de mon spectacle qu'en vingt ans de mise en scène. L'un des moments les plus forts de ma vie a été de jouer ce spectacle au Stratford Studio Theatre et de recevoir un compliment de Martha Henry, qui m'a dit que chaque acteur pouvait apprendre de moi une leçon d'immobilité.

Le théâtre est le plus éphémère de tous les arts ; il faut y être pour en faire l'expérience, et l'éclairage est le plus éphémère de tous les éléments de conception. L'éclairage est le plus éphémère de tous les éléments de conception. La conception de l'éclairage fonctionne souvent de manière subliminale - et pourtant, elle peut être plus qu'une esthétique, elle peut être le battement de cœur émotionnel du spectacle. On peut concevoir le plus beau décor ou le plus beau costume, mais ils n'existent pas tant qu'ils ne sont pas touchés par la lumière. 

En 2011, j'ai créé ma propre compagnie de théâtre, The Elbow, parce que je voulais faire plus que mettre en lumière le travail des autres ; je voulais faire un travail qui mette en lumière les questions qui me passionnent. J'ai écrit cinq pièces pour The Elbow, toutes avec de bons amis, et je les ai toutes jouées. Je ne connais rien de plus excitant que de me retrouver dans une salle de répétition avec mes collaborateurs et de créer une nouvelle pièce de théâtre. Je dois remercier mon producteur de longue date, Patrick Blenkarn, ma collaboratrice préférée et meilleure amie, Anita Rochon, ainsi que mon conseil d'administration très dévoué - je n'aurais pas pu le faire sans vous. Je dois également remercier tous les nombreux amis qui m'ont proposée pour ce prix dans le passé et qui ont écrit des lettres de soutien extraordinaires : Kathleen Oliver, Carmen Aguirre, Colleen Murphy, Joan MacLeod, Mindy Parfitt, Rachel Peake, Michael Shamata, Chris Abraham et Jillian Keiley.

Enfin, je dois remercier ma famille : mes sœurs et mon père pour leur soutien constant, ainsi que Susan et Ilan, qui sont ma muse, mon moteur dans la vie et la raison de tout ce que je fais. Je vous aime tous les deux plus que je ne peux l'exprimer. 

 

Je vous remercie.

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